BAN DES VENDANGES – LA CRIEE
Le Ban des vendanges puise ses origines au Moyen-âge. Il s’agissait à l’époque d’un service collectif obligatoire qui permettait à la fois le contrôle et la collecte de la dîme. Malgré la chute du système féodal en 1789, il reste en usage presque partout sous l’égide des autorités municipales et devient une date importante dans le calendrier viticole et festif. Il est intéressant de noter que cette formalité pouvait être double, c’est à dire que deux dates pouvaient être fixées, l’une pour les vignes en coteaux, l’autre pour les vignes en plaine. A noter aussi que les dates au cours du 18° siècle vont du 20 septembre pour les plus précoces au 21 Octobre pour les plus tardives. Force est de constater l’évolution qu’a subi la maturité de nos raisins en 2 siècles …….
Ajoutons enfin que la publication du ban découle de nos jours de la loi du 21 Octobre 1946 par laquelle le maire peut, sur avis du conseil municipal et après avoir consulté le président du groupement viticole local existant, le maire donc, peut fixer la date à laquelle la récolte des raisins de vendange est autorisée sur le territoire communal.
Les dates que nous demandons d’entériner sont :
pour les premières vendanges 20… : le …….
Cela concerne les cépages les plus précoces dans les quartiers les plus chauds. Il s’agit des Viognier déjà à ….°, et du Chardonnay à ….., du Cépage Syrah à …., qui apporte la couleur, la force, l’acidité pour les secteurs des……….. Ils ont …. % de pourcentage de sucre.
Pour le Cépage Grenache qui apporte le gras, le fruit, la rondeur et l’authenticité « Côtes du Rhône » : le …. pour les secteurs des ……….
A ce jour, ils ont ….% de pourcentage de sucre.
Le volume est ….. à la dernière vendange et de …… qualité.
Cet échelonnement dans le temps de la vendange est le reflet de la complémentarité de nos terroirs de …, du respect de la spécificité de chaque cépage cueilli à maturation adéquate. La particularité et la qualité de nos vins sont le résultat de l’assemblage de l’ensemble de nos différents terroirs, mais avec des nuances qui varient chaque année, et font que notre vin n’est pas un produit industriel et à la saveur constante mais un vrai produit du terroir.
Les maîtres de Chais de nos caves ayant donné leur accord, nous sollicitons de Messire ……….., premier magistrat de notre Commune, qu’il lui plaise de prendre un arrêté entérinant ces dates.
La COMMANDERIE rattache le vigneron à son passé, à ses traditions et par elle, nous remontons à nos sources.
Conformément aux rites immuables de la Commanderie, héritière des anciennes confréries, c’est ………. qui a été désignée par le Comité pour solliciter de ………., premier magistrat de la commune, d’entériner l’autorisation de commencer la récolte.
D’autre part, des anciens vignerons connus et estimés de tous ont été mandatés et ont vérifié en temps voulu dans les parcelles l’état de maturité du raisin et ont déclaré que la récolte était mûre et s’annonçait de bonne qualité.
A vous maintenant de donner votre avis…..
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CRIEE DU BAN
OYEZ , OYEZ ,
Ce jourd’hui ……………………… de l’an de grâce ……
Nous proclamons sur la place publique pour que nul ne l’ignore la décision du Comité des Vignerons au sujet de la prochaine Vendange.
Les Maîtres Vignerons , désignés par le Comité ,
- ayant constaté l’état de maturité du raisin dans les diverses parcelles de la Commune ont fait part de leurs observations estimant que le début de la récolte a pu avoir lieu
- dès le………… pour les cépages précoces et
- le ……………… pour le grenache
Le Grand Maître de la Commanderie et les instances de la profession ayant été avisés, les maîtres de chais ayant donné leur aval, nous proclamons la levée du ban.
Par ailleurs nous demandons solennellement à tous ceux qui ont pouvoir, ainsi qu’aux vignerons ici présents, de respecter et de faire respecter les usages établis par nos Pères afin que la qualité de nos vins soit bonne et meilleure si possible que celle des années antérieures.
Enfin nous souhaitons de tout cœur à tous les vignerons de généreuses vendanges.